Visite du Castellas de Montoulieu - 4 novembre 2023
Samedi 4 novembre, une trentaine de membres de Pic Patrimoine ont visité, sous la conduite de Thomas Robardet-Caffin, le Castellas de Montoulieu. Martine Durand-Rambier, vice-présidente Culture et Patrimoine à la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup s’était jointe à nous.
Thomas nous explique que le château apparaît au XIIe siècle avec comme seigneurs principaux les seigneurs de Claret (le donjon a les mêmes caractéristiques que celui arasé du vieux Claret). Il s’est retrouvé tantôt dans le diocèse de Nîmes tantôt dans celui de Maguelone. Le château ne semble pas avoir fait l’objet de destruction planifiée, il est resté dans un état médiéval figé :c’est un site "fossile", immobilisé dans le temps suite à son abandon au 17ème siècle.
Le site du Castellas (http://castellas-montoulieu.fr/) fournit de nombreuses explications.
Depuis 2000, l’urgence et le désir de valoriser ce lieu s’imposaient. Des opérations de dégagement puis des fouilles archéologiques ont commencé en 2012. Les travaux de mise en sécurité, avec des consolidations prioritaires et un circuit de découverte ont été faits en 2013. Les travaux de consolidation ont respecté l’état des ruines. Les terrassiers et maçons ont travaillé en partenariat avec les archéologues.
Dans la revue « Le castrum de Montoulieu et le peuplement dans la vallée de l’Alzon au Moyen-Age » (Études héraultaises, n°32-33), ainsi que dans le Duo « Du castrum au Castellas » (DRAC), Vivien Vassal, historien du Castellas, précise : l’élément le plus emblématique du château est la tour-maîtresse, conservée sur près de 12 m de hauteur.
Les encadrements en plein-cintre de la porte et de la baie axiale (mur sud), l’utilisation de claveaux longs et en panache, la voussure tronconique, le petit ébrasement externe et l’emploi systématique des arcs plein-cintre, sont autant de détails qui permettent de dater la construction de la seconde moitié du 12ème siècle.
Compte rendu de Thomas Robardet-Caffin
L’analyse architecturale montre que, de par son exiguïté (24m2 habitable), son faible éclairage, par l’absence de cheminée ou même de simples commodités, cette tour n’a pas été conçue comme une tour de résidence.
Sa non-habitabilité la fait rentrer dans la catégorie des tours beffrois que l’on retrouve dans la région de Ganges – Sauve (Durfort, Mirabel, Tournemire, Laroque, Brissac). Thomas précise que le château présente un organisation similaire à Montferrand, avec un château haut et une seconde grande enceinte qui entoure des maisons basses (Ces maisons ont disparu à Montferrand du fait des restructurations importantes au 17ème siècle).
.jpg)
Le castrum témoigne des différentes actions de stabilisation et d’aménagement réalisés dès 2010 par la mairie de Montoulieu. Thomas insiste particulièrement sur ces différents points, principes qui pourraient être retenus à Montferrand :
-
Restitution de parties de maçonneries écroulées pour stabiliser les murs les plus menaçants (cf. photo du donjon ci-dessous)
-
Recouvrement des arases des murs avec du mortier de chaux pour limiter les infiltrations d’eau (photo ci-dessous)
-
Rangement des gravats pour dégager certains passages
-
Aménagement de deux escaliers métalliques pour faciliter le parcours(photo ci-dessous)
-
Site agrémenté de panneaux explicatifs (photo ci-dessous).
Une belle visite instructive sous un ciel menaçant, mais nous avons échappé aux grosses averses !
(photos : E. Capillon, M.-P. Mac Auliffe, A. Poulet)
Visite des Matelles avec les étudiants - 12 avril 2023
Le 12 avril, Vincent Challet et ses étudiants en master Valorisation et médiation des patrimoines de l’université Paul Valéry-Montpellier 3 ont visité Les Matelles pour une étude préliminaire en vue d’un week-end d’intervention en février 2024 aux Matelles. Ils étaient accompagnés d’Alain, d’Elisabeth et de Pierre Grau qui a conduit la visite. Ils ont également rencontré Alain Barbe, président de la Communauté de communes et maire des Matelles et ont visité le chai avec Thomas puis la Maison des Consuls avec Gwenaëlle chargée de l’accueil des publics.
Visite du château de Clermont- l’Hérault - 8 octobre 2022
Plus de quarante adhérents de l’association ont visité le château de Clermont l’Hérault. Cette journée fait suite à quatre visites réalisées aux châteaux de Tornac (Gard), de Calmont d’Olt (Aude), de Termes (Aude) et d’Allègre (Gard). Ces excursions ont pour but d’échanger avec les gestionnaires de monuments comparables au château de Montferrand, d’observer la gestion et les modes d'organisation de projets similaires.
La visite du château était assurée par Pierre Joan Bernard président du Groupe de Recherches et d'Études du Clermontais (GREC). L’association a été fondée en 1973, elle est connue pour ses recherches, ses opérations archéologiques et sa revue dans la région du Clermontais et du Lodévois. Le groupe a déambulé depuis l’ancienne gare jusqu’au sommet du château après être passé dans la ville médiévale. Les commentaires de visite étaient orientés sur l’histoire et l’archéologie du monument avec quelques haltes sur les travaux réalisés. Ce fut également l’occasion de rencontrer Jean-Luc Barral, adjoint au maire à la culture, référent sur le projet.
Le château de Clermont l’Hérault est valorisé et restauré depuis seulement cette année. Inscrit aux Monuments Historiques en 1927, le site est géré par la municipalité, propriétaire du château. Elle applique une politique d’interventions minimales et d’aménagements sommaires à hauteur de ses moyens. L’association du GREC vient en soutien par l’apport de ses connaissances historique, de son réseau et de son savoir-faire en matière d’archéologie, bien ancré depuis 1973. Le site est laissé libre d’entrée, il est fréquenté par les habitants comme un parc public. Les différences fondamentales avec les autres monuments visités sont que le projet est très jeune (2020) et que le monument est en contact direct avec le tissu urbain. Il ne profite pas encore de la fréquentation touristique forte du pays du Salagou, possible perspective d’avenir.
Le château de Clermont l’Hérault est valorisé et restauré depuis seulement cette année. Inscrit aux Monuments Historiques en 1927, le site est géré par la municipalité, propriétaire du château. Elle applique une politique d’interventions minimales et d’aménagements sommaires à hauteur de ses moyens. L’association du GREC vient en soutien par l’apport de ses connaissances historique, de son réseau et de son savoir-faire en matière d’archéologie, bien ancré depuis 1973. Le site est laissé libre d’entrée, il est fréquenté par les habitants comme un parc public. Les différences fondamentales avec les autres monuments visités sont que le projet est très jeune (2020) et que le monument est en contact direct avec le tissu urbain. Il ne profite pas encore de la fréquentation touristique forte du pays du Salagou, possible perspective d’avenir.
